Les ressources du FMI ne devraient pas être employées à aider des pays de la zone euro, qui sont dans l'ensemble «relativement riches» et dont «les pays les plus forts» peuvent aider les autres, a jugé dimanche le ministre canadien des Finances Jim Flathery.

«Le FMI est là pour aider les pays aux finances fragiles. Les pays de l'euro sont eux relativement riches», a déclaré M. Flathery dans une interview au quotidien allemand des affaires, le Handeslblatt, à paraître lundi.

Le FMI apporte notamment son aide à la Grèce.

«Les pays les plus forts en Europe doivent mettre à disposition des moyennes de financement pour la zone euro», a ajouté ce ministre, dont le pays fait partie du G20.

Selon lui, il serait difficile de justifier auprès de citoyens du Japon ou des États-Unis, pays eux-mêmes très endettés, qu'ils contribuent par l'intermédiaire du FMI.

M. Flathery donne également une leçon de gestion de crise aux Européens: «ne dites pas la somme exacte qui sera peut-être nécessaire (...) mais réglez le problème en mettant plus de moyens à l'oeuvre qu'il n'en faudra jamais».

Les Européens comptent notamment sur les pays émergents pour contribuer à un mécanisme de soutien qui serait adossé au FMI, bien que jusqu'ici, aucun d'entre eux ne leur ait fait de promesse concrète.