Plus de la moitié des Canadiens n'ont pas de fonds d'urgence, et trois Canadiens sur 10 disent avoir dû puiser dans leurs économies pour les dépenses courantes ou pour pourvoir à une urgence, selon l'indice RBC des perspectives de consommation au Canada d'octobre.

En comparaison, 60 % des Québécois n'ont pas de fonds d'urgence, une proportion légèrement plus élevée que la moyenne nationale de 57 %.

Cinquante-sept pour cent des Canadiens n'ont pas d'argent mis de côté pour faire face aux urgences, et 30 % d'entre eux ont été contraints de piger dans leurs économies pour survivre.

L'étude précise toutefois que les Canadiens sont «déterminés» à bien gérer leurs finances. Au cours des 12 prochains mois, 33 % d'entre eux s'efforceront de réduire leurs dettes, 30 % ont l'intention de dépenser moins, 21 % tenteront d'épargner ou d'investir davantage, et 21 % prévoient prendre toutes ces mesures.

Pour la prochaine année, la gestion des dettes demeure une priorité pour les Québécois. Un Québécois sur trois (33 %) a l'intention de se concentrer sur la réduction de ses dettes, 29 % des Québécois ont l'intention de dépenser moins, 22 % veulent épargner ou investir davantage, et 20 % prévoient prendre toutes ces mesures. Près du tiers (31 %) des Québécois affirment qu'ils gèrent bien leurs dettes.

Toujours selon l'indice, les consommateurs québécois ne sont pas très optimistes quant aux perspectives de l'économie canadienne pour les 12 prochains mois. Seulement 18 % d'entre eux croient que l'économie nationale va s'améliorer; c'est là le plus faible niveau de confiance au pays, 8 % sous la moyenne canadienne.

À l'échelle nationale, les Canadiens sont moins nombreux à se dire optimistes quant aux perspectives pour l'économie nationale. Le quart (26 %) des Canadiens prévoient que l'économie nationale va s'améliorer au cours de la prochaine année, une baisse de 16 % par rapport au dernier indice RBC des perspectives de consommation au Canada.

Près du tiers (32 %) des Canadiens croient que leur situation financière personnelle s'améliorera au cours de la prochaine année. Cela représente une baisse de 7 % par rapport au trimestre précédent.

Les Québécois sont également optimistes en ce qui touche leur situation financière personnelle. En effet, 31 % d'entre eux estiment que celle-ci s'améliorera au cours de la prochaine année. Ils se disent aussi moins préoccupés par l'emploi : seulement 20 % des Québécois affirment être inquiets pour leur propre emploi ou pour celui d'un autre membre de leur foyer, comparativement à la moyenne nationale de 22 %.

Plusieurs économistes préviennent que des taux d'intérêt exceptionnellement faibles incitent les consommateurs à s'endetter, ce qui pourrait devenir un problème quand ces taux repartiront en hausse.