Une croissance plus faible de l'emploi au pays en juillet a enlevé un peu de vent dans les voiles de l'économie canadienne, avec un gain représentant environ la moitié des prévisions des analystes, mais qui demeure suffisant pour bâtir sur trois mois consécutifs d'augmentation.

De bonnes nouvelles sont également arrivées en provenance des États-Unis, mais bien que la création d'emplois ait été plus importante que prévu chez le principal partenaire économique du Canada, cela n'a pas été suffisant pour rassurer les investisseurs nerveux toujours occupés à récupérer des effets de la crise financière de 2008.

La Bourse de Toronto enregistrait de nouveau une baisse, vendredi matin, après le plongeon de 436 points, jeudi, soit la pire perte quotidienne en plus de deux ans.

Il est possible que les investisseurs n'aient pas été impressionnés par une économie canadienne en ralentissement qui n'a ajouté que 7100 emplois en juillet, alors que les économistes en prévoyaient le double, à la suite de forts gains de 28 400 postes en juin, 22 300 en mai et 58 300 en avril.

Le taux de chômage a baissé de 0,2 point de pourcentage en juillet au Canada. Il s'est établi à 7,2%, en raison de la diminution du nombre de personnes s'étant ajoutées sur le marché du travail.

Statistique Canada a précisé que l'emploi avait progressé dans la construction, dans le transport et l'entreposage, ainsi que dans le commerce de détail et de gros. Dans le secteur de la construction, l'emploi a augmenté de 31 000, après trois mois de faible variation.

«Ce n'est pas ce qu'avait prescrit le docteur, mais ce n'est pas si mal», a écrit l'économiste en chef Doug Porter chez BMO Marchés des capitaux, dans une note aux investisseurs.

«Ce rapport sur le marché canadien de l'emploi est bien accueilli, a-t-il soutenu. La création de postes est un peu faible, mais les détails du rapport sont indubitablement positifs: les forts gains en postes à temps plein, la poussée de croissance dans le secteur privé, et le fait que cette hausse a été quelque peu atténuée par une nouvelle baisse du nombre d'employés dans le secteur de l'éducation.»

Parallèlement, l'emploi s'est replié dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale, dans les services d'enseignement, dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien, dans les ressources naturelles, ainsi que dans l'agriculture.

L'augmentation du nombre d'employés du secteur privé a été contrebalancée par le repli de l'emploi dans le secteur public.

Le taux dans les provinces du pays

Le chiffre du mois précédent figure entre parenthèses:

- Terre-Neuve-et-Labrador 11,9 (12,3)

- Île-du-Prince-Édouard 11,6 (12,0)

- Nouvelle-Écosse 9,5 (8,7)

- Nouveau-Brunswick 10,1 (9,6)

- Québec 7,2 (7,9)

- Ontario 7,5 (7,7)

- Manitoba 5,7 (5,5)

- Saskatchewan 4,9 (4,9)

- Alberta 5,5 (5,6)

- Colombie-Britannique 7,3 (7,3)