La grève tournante des employés de Postes Canada s'est arrêtée à Montréal aujourd'hui. Près de 6200 employés ont débrayé pour 24 heures, alors que les négociations entre la direction et le syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) se poursuivent.

«Non aux clauses orphelines!» «On est des facteurs et factrices, pas des acrobates du Cirque du Soleil!» «La Poste est-elle devenue timbrée?» Devant le bureau de Postes Canada de la rue Bridge, à Montréal, les grévistes d'une journée affichent des slogans inspirés. Plusieurs dizaines d'employés se sont réunis ce matin pour la première journée de grève tournante à Montréal, après Winnipeg et Hamilton, la semaine dernière.

«Les négociations se poursuivent, mais ce qu'on espère, c'est régler certaines problématiques avec l'employeur, et pas en créer d'autres avec la population», dit Alain Duguay, président de la section locale Montréal et Rive-Sud du STTP. Au coeur des préoccupations des employés de Postes Canada, la santé et la sécurité au travail, et surtout, les clauses de disparité de traitement selon lesquelles les nouveaux employés des Postes bénéficieront de conditions de travail moins avantageuses. «Ce sont vraiment des enjeux majeurs», a-t-il dit.

L'impact de cette grève de 24 heures pourrait se faire sentir dans le courrier pour le Québec, demain, dit le STTP.  De son côté, Postes Canada a qualifié dimanche le débrayage d'inutile. Les seuls vrais perdants de ces mesures sont les clients de la société d'État et ses employés eux-mêmes, a fait valoir Anick Losier, porte-parole de Postes Canada.