Il subsiste une petite lueur d'espoir jeudi matin afin d'éviter un conflit à Postes Canada, alors que les discussions entre la direction et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) se poursuivent toujours.

Le directeur national de la région du Montréal métropolitain au sein du syndicat, Jacques Valiquette, a précisé que son exécutif doit se réunir à midi pour faire le point sur l'avancement du dossier. Il ne pouvait préciser en début de journée où en étaient rendus les pourparlers.

C'est au cours de cette rencontre que la décision de déclencher la grève ou non sera prise. La décision devrait être annoncée en fin de journée ou en début de soirée.

Officiellement, la grève peut être déclenchée à 23h59, jeudi.

Mercredi, les deux parties n'avaient toujours pas réussi à s'entendre à l'issue d'une journée de négociations. En soirée, la partie syndicale a indiqué dans un communiqué que la société d'État «n'avait répondu à aucune des nouvelles positions mises de l'avant par le Syndicat dans son offre globale, sauf pour dire non».

Postes Canada affirme qu'elle doit régler la question des coûts de main-d'oeuvre lors de cette ronde de négociations. La société souligne que le remplacement du courrier traditionnel par des solutions électroniques ne cesse de s'accélérer et que par conséquent, le marché principal de la poste, soit l'acheminement de lettres, a chuté de plus de 17% depuis le début de 2006.

Le Syndicat affirme de son côté que le principal dossier litigieux concerne les congés de maladie pour les employés.

La ministre du Travail, Lisa Raitt, a demandé aux deux parties de parvenir à une entente, affirmant que tout arrêt de travail aurait un impact sur la santé économique du Canada. Elle a néanmoins refusé d'évoquer la possibilité d'avoir recours à une loi spéciale qui contraindrait les employés à reprendre le collier si une grève est déclenchée.

La dernière grève des employés des postes remonte à l'automne 1997. Les syndiqués étaient restés en grève pendant deux semaines avant d'être forcés de retourner au travail par une loi fédérale.

Les négociations sur les conditions de travail des quelque 50 000 employés des postes en région urbaine ont débuté l'automne dernier.