Une menace de grève plane sur Postes Canada. Les pourparlers entre la société d'État et son syndicat sont dans leur dernier droit. Et déjà, des ministères fédéraux avertissent leur clientèle que leur correspondance pourrait être paralysée à compter de mercredi prochain.

Si les deux parties ne parviennent pas à s'entendre, les employés de Postes Canada débrayeront à compter du 24 mai à minuit. Ce serait le premier arrêt de travail dans la société d'État depuis 1997.

Les négociations sont en cours depuis le mois d'octobre. Postes Canada a déposé mardi une offre finale à ses employés, a indiqué sa porte-parole Annick Losier.

«Dans le passé, nos négociations se sont souvent réglées in extremis», a-t-elle indiqué.

«S'ils signent leur contrat, poursuit-elle, ils vont avoir une augmentation de salaire, une garantie de sécurité d'emploi et une pension de retraite qui est l'une des meilleures au Canada et aussi un programme d'assurance-maladie qui va leur permettre de couvrir tout le monde.»

Entre temps, les ministères avertissent déjà leur clientèle que des envois pourraient être retardés en raison d'un éventuel conflit de travail. C'est le cas à Service Canada, où des citoyens peuvent se procurer des passeports et des numéros d'assurance sociale.

«Postes Canada a un historique d'avoir des arrêts de travail assez fréquents», reconnaît Mme Losier.

Les chèques livrés quand même

Le Syndicat des travailleurs des postes (STTP) a pour sa part affirmé s'être entendu avec l'employeur pour que les chèques de pension et d'assistance sociale continuent à être livrés advenant une grève.

«Cette entente démontre que nous pouvons négocier des ententes et nous poursuivrons nos efforts pour essayer de négocier des solutions», a affirmé le président Denis Lemelin dans un communiqué.

Plus de détails dans La Presse Affaires demain.