Pendant que le Québécois moyen s'inquiète de pauvreté, le Canadien moyen, lui, a plutôt la tête à la lutte contre le déficit. Un casse-tête pour les partis politiques qui peaufinent actuellement leur plateforme électorale.

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«Les Canadiens disent que l'économie est la priorité des électeurs, mais il n'y a pas un sujet économique qui touche tout le monde comme le libre-échange durant la campagne de 1988, dit Jaideep Mukerji, vice-président des affaires publiques d'Angus Reid. Entre le déficit, les impôts, le chômage et la pauvreté, les Canadiens sont divisés. C'est difficile pour un parti politique de créer une plateforme électorale qui va répondre aux besoins de tout le monde.»

Selon un sondage Angus Reid, l'économie est la priorité électorale de 48% des Canadiens, contre 18% pour la santé et 14% pour l'éthique du gouvernement Harper.

La plus grande inquiétude économique des Québécois est la pauvreté (26%), suivie du déficit (23%), des impôts (17%) et du chômage (9%). Au Canada, le déficit (21%) domine les préoccupations économiques, suivi des impôts (20%), de la pauvreté (17%) et du chômage (16%).

De toutes les régions du pays, c'est en Ontario où la lutte contre le déficit inquiète le moins les électeurs. Seulement 18% des Ontariens en font leur préoccupation économique principale, contre 26% des gens au Manitoba/Saskatchewan, 24% en Alberta, 23% au Québec et dans les Maritimes, et 22% en Colombie-Britannique.

Les électeurs qui ont voté conservateur aux dernières élections fédérales sont les plus préoccupés par le déficit: 27% en font leur principale préoccupation, contre 25% des électeurs libéraux, 24% des électeurs bloquistes et 15% des électeurs néo-démocrates.

En revanche, les électeurs conservateurs se préoccupent peu de pauvreté: 6% en font leur principale préoccupation, contre 32% des électeurs bloquistes, 28% des électeurs néo-démocrates et 18% des électeurs libéraux.