La baisse de l'impôt des entreprises sera bonne pour l'économie canadienne et pour les travailleurs mais il faudra une décennie avant qu'on en mesure les effets, prévient un expert en fiscalité de l'Université de Calgary.

Dans un rapport, l'économiste Jack Mintz félicite le gouvernement Harper de sa décision de faire passer le taux d'imposition des entreprises à 16,5% cette année puis à 15% l'an prochain.

À son avis, cette diminution ajoutera 30,6 milliards de dollars au capital national et se traduira par la création de 100 000 emplois. Le seul hic, c'est qu'il faudra au moins sept ans pour que ses bénéfices commencent à apparaître.

Les baisses d'impôt prévues ont été vivement critiquées par les libéraux et par le Nouveau Parti démocratique (NPD), qui promettent de les annuler. À leur avis, le moment est mal choisi pour réduire la contribution des grandes entreprises au trésor public.

Mais selon Jack Mintz, les baisses d'impôt constituent un investissement dans l'avenir et les partis d'opposition sont dans l'erreur.

L'expert soutient que le Canada profite déjà de sa réputation d'État au faible taux d'imposition. D'après lui, cela contribue à attirer des investisseurs étrangers.

M. Mintz estime que les gouvernements devraient désormais s'attaquer aux régimes préférentiels dont profitent certains secteurs, dont la fabrication et la foresterie. Ils auraient en outre avantage à accorder de plus en plus d'importance aux taxes à la consommation plutôt qu'à l'impôt sur le revenu des particuliers.