Le gouvernement de l'Ontario commence à être frustré par le débat entourant la nécessité d'un seul et unique organisme national de réglementation des valeurs mobilières, selon le ministre ontarien des Finances, Dwight Duncan.

Le Québec et l'Alberta s'opposent aux efforts faits par Ottawa pour remplacer la mosaïque de systèmes provinciaux de réglementation des valeurs mobilières, qualifiée cette semaine d'«embarrassante» par le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty.

L'Ontario appuie la position défendue par M. Flaherty, voulant qu'un seul organisme de réglementation soit nécessaire afin de rendre le Canada plus concurrentiel à la suite de la récession.

M. Duncan a reconnu jeudi être en train de «devenir très nerveux». Il a déploré l'absence de leadership fédéral dans le cadre du débat sur la réglementation des valeurs mobilières.

«Je crois que le fédéral perd le contrôle dans ce dossier», a-t-il déclaré.

«Nous avons besoin de leadership. Quelqu'un doit parler de l'intérêt national et dire qu'il s'agit d'une question d'intérêt national», a ajouté le ministre Duncan.

Le ministre ontarien a tenu ces propos alors que certaines informations laissent entendre que le premier ministre de l'Alberta, Ed Stelmach, compte approcher son homologue de la Saskatchewan, Brad Wall, dans le but de mettre sur pied un organisme de réglementation des valeurs mobilières pour l'ouest du pays.

Les provinces du Québec et de l'Alberta se sont toujours opposées à la mise en place d'un unique organisme national. Le Manitoba a de son côté fait savoir qu'il était également contre cette idée, tandis que la Colombie-Britannique et le Nouveau-Brunswick ont fait part de leurs préoccupations à ce sujet.