Le gouvernement canadien a laissé entendre jeudi qu'il pourrait repousser la date butoir de son plan de relance pour permettre l'achèvement de projets d'infrastructures grâce aux fonds débloqués pour faire face à la crise.

«Nous ferons une annonce bientôt, a déclaré à la Chambre des Communes le ministre des Transports Chuck Strahl. Nous avons toujours été prudents, raisonnables et flexibles», a-t-il dit, répondant à des questions de députés québécois sur la possibilité de revenir sur la date butoir du 31 mars prochain.

Rien qu'au Québec, cette date limite menace 353 projets représentant un investissement de 210 millions de dollars canadiens (autant de dollars américains), a souligné devant le parlement le dirigeant du Bloc québécois Gilles Duceppe, avant de demander si l'ajournement de la date butoir serait valable pour tous les projets ou applicable «cas par cas».

«Nos informations étaient que plus de 90% de projets seraient terminés avant la date limite, mais le ministre (des Transports) a dit depuis longtemps que nous allions montrer de la flexibilité pour assurer la réalisation de nos projets», a assuré de son côté le premier ministre conservateur Stephen Harper.

Le plan de relance canadien prévoit une injection de 62 milliards de dollars dans l'économie, essentiellement pour le développement des infrastructures.