Stephen Harper ne prévoit pas que la «guerre des monnaies» aura un impact à court terme sur la vie des Canadiens, ni sur le budget fédéral de l'an prochain.

Le premier ministre a fait cette déclaration au terme d'un voyage de cinq jours en Asie, où il a participé aux sommets du G20 et de l'APEC.

Les 21 membres de la Coopération économique pour l'Asie-pacifique (APEC) ont mis fin dimanche après-midi à leur réunion de deux jours à Yokohama, au Japon. Ils se sont engagés à combattre le protectionnisme, à tenter de conclure les négociations sur le cycle de la Doha et à faire des «pas concrets» pour transformer l'APEC en une vaste zone de libre échange.

Au cours d'une réunion beaucoup moins tendue que celle du G20, le Canada, les États-Unis, la Chine, le Japon et leurs partenaires se sont aussi entendus pour s'abstenir de toute dévaluation compétitive de leur monnaie nationale.

Ce dernier engagement rejoint celui pris quelques jours plus tôt à Séoul, où le difficile compromis atteint par les leaders des 20 États les plus puissants du monde a été qualifié d'échec à mettre fin à la «guerre des monnaies», qui divise la communauté internationale.

Mais dimanche après-midi, le premier ministre Harper a affirmé que ce conflit n'aurait pas d'impact sur le budget du printemps, malgré le fait que les prévisions budgétaires de son gouvernement sont basées sur une croissance constante et ininterrompue de l'économie internationale.

«Je ne dirai pas qu'il n'y a pas de risque: il y a un risque. Et ce risque va augmenter avec le temps, si le problème des déséquilibres mondiaux ne sont pas résolus», a-t-il dit.

Mais «je ne vois rien qui puisse avoir un impact sur les prévisions budgétaires pour ce printemps», a-t-il ajouté.

Le premier ministre espère que la question des déséquilibres commerciaux et des taux de la dévaluation commerciale se règle d'ici «quelques années». «Ça ne va pas créer une crise dans les prochains mois ou l'année prochaine, a-t-il précisé. Mais à long terme, pour maximiser la relance et la croissance économique, on doit régler ce problème.»

Le Canada a été nommé co-président d'un comité qui se penchera sur des pistes de solutions en vue du prochain sommet du G20, en France en novembre 2011.