Un des principaux piliers de la relance économique canadienne a donné des signes d'effritement le mois dernier, quand l'économie a perdu 139 000 emplois et que le taux de chômage a augmenté pour la première fois en un an.

Les nouvelles ne sont par contre pas que mauvaises puisque la plupart de ces emplois n'ont pas été entièrement perdus, mais plutôt transformés en emplois à temps partiel. Cela n'a toutefois pas empêché le taux de chômage de passer à 8%.

Statistique Canada a précisé vendredi que l'emploi avait fléchi dans les services d'enseignement, ainsi que dans le secteur de la finance, des assurances, de l'immobilier et de la location. Parallèlement, des hausses ont été observées dans la fabrication et dans les administrations publiques.

L'agence fédérale fait état d'une perte nette de 9300 emplois.

Les économistes attendaient un fléchissement en juillet, puisque l'économie créaient des emplois à un rythme qui semblait trop effréné par rapport à la croissance - quelque 227 000 emplois ayant ainsi été créés en seulement trois mois.

Les experts attendaient néanmoins une amélioration modeste, et personne n'avait anticipé une telle hémorragie de postes à temps plein.

Le Québec a, à lui seul, perdu 65 800 emplois à temps plein, la pire performance au pays, tandis que l'Ontario en perdait deux fois moins, cédant 30 000 postes.

Statistique Canada n'a pas fourni d'explication pour cet effondrement, se contentant de rappeler que le marché de l'emploi demeure très positif au Canada depuis un an.

Le taux de chômage a augmenté chez les personnes de 55 ans et plus. Le taux de chômage des femmes de ce groupe d'âge a augmenté de 1,3 point pour atteindre 6,4%, soit le taux le plus élevé en six ans. Chez les hommes du même groupe d'âge, le taux de chômage a augmenté de 0,5 point de pourcentage, passant à 7,1%.

Au Nouveau-Brunswick, le taux de chômage a diminué de trois dixièmes en juillet pour passer à neuf%.

En Ontario, il a crû de deux dixièmes à 8,5%. Depuis juillet 2009, l'emploi dans cette province a augmenté de 2,6%.

Voici le taux dans les provinces du pays. Le chiffre du mois précédent figure entre parenthèses:

- Terre-Neuve-et-Labrador 15,0 (14,7)

- Île-du-Prince-Édouard 10,8 (12,3)

- Nouvelle-Écosse 9,3 (8,8)

- Nouveau-Brunswick 9,0 (9,3)

- Québec 8,2 (7,8)

- Ontario 8,5 (8,3)

- Manitoba 5,6 (5,3)

- Saskatchewan 5,1 (5,5)

- Alberta 6,3 (6,7)

- Colombie-Britannique 7,5 (7,8)

Voici le taux dans les grandes villes du pays:

- Saint-Jean, T.-N.-L. 7,4 (7,1)

- Halifax 5,9 (5,8)

- Saint-Jean, N.-B. 7,7 (7,3)

- Saguenay 8,0 (8,1)

- Québec 5,7 (5,6)

- Trois-Rivières 8,4 (8,3)

- Sherbrooke 7,8 (8,0)

- Montréal 8,4 (8,5)

- Gatineau 6,8 (6,5)

- Ottawa 6,3 (5,9)

- Kingston 5,4 (5,8)

- Toronto 9,2 (9,4)

- Hamilton 7,8 (7,7)

- Kitchener 7,3 (7,9)

- London 8,2 (8,3)

- Oshawa 10,3 (9,7)

- St. Catharines-Niagara 8,7 (8,2)

- Sudbury 8,5 (8,0)

- Thunder Bay 5,7 (5,2)

- Windsor 11,6 (12,5)

- Winnipeg 6,1 (5,8)

- Regina 4,8 (4,3)

- Saskatoon 5,5 (5,8)

- Calgary 6,9 (7,5)

- Edmonton 6,9 (7,1)

- Abbotsford 8,1 (8,4)

- Vancouver 7,5 (7,5)

- Victoria 5,8 (5,9)