Invité au congrès mondial des régulateurs financiers, qui se termine aujourd'hui à Montréal, le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, s'est fait rassurant pour les banques canadiennes qui appréhendent de prochaines normes plus sévères au point de nuire à la conduite de leurs activités de prêts.

Il s'agit en particulier des normes de capitalisation minimale des banques qui sont attendues du prochain accord international dit de «Bâle III». Cet accord est en révision majeure après la récente crise financière et bancaire qui a poussé l'économie mondiale en récession.

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Mais en dépit de l'importance de cette réforme, et les pressions politiques à cet effet, le gouverneur Carney a souligné que les banques canadiennes pouvaient s'attendre à une implantation sans trop de heurts.

«J'assure les banques canadiennes que la période de transition après Bâle III sera éclairée et sage. En fait, personne ne veut sacrifier la reprise économique pour mettre en oeuvre des réformes trop rapidement» a indiqué Mark Carney en point de presse, après son discours au congrès mondial des commissions de valeurs mobilières.

Cela dit, le gouverneur de la Banque du Canada a souligné que les réformes en vue selon Bâle III allaient tout de même inciter les banques à «changer certaines de leurs stratégies d'affaires».

Selon M. Carney, les banques devront s'astreindre à faire «moins de trading», c'est-à-dire d'activités de transactions de valeurs mobilières pour leur propre actif.

En contrepartie, a-t-il indiqué, les banques devront accentuer leurs activités de base de «prêts aux individus et aux entreprises».

Par ailleurs, durant son discours, Mark Carney a indiqué que les prochaines normes bancaires de l'accord international Bâle III s'alignaient proches des normes canadiennes en vigueur avant la crise financière.

Or, «ces normes de capitalisation expliquent pourquoi les banques canadiennes se sont si bien tirées de la crise», a souligné le gouverneur de la Banque du Canada.