La Société générale de financement (SGF), qui a perdu des centaines de millions de dollars dans la pétrochimie au cours des dernières années, n'a pas l'intention de réinvestir dans ce secteur de sitôt, a indiqué mercredi son président-directeur général, Pierre Shedleur.

Les échecs récents de Pétromont et de PTT Poly Canada, des entreprises dans lesquelles la SGF était un important actionnaire, ont incité la société d'État à revoir ses priorités, a indiqué M. Shedleur au cours d'un entretien avec La Presse Canadienne.

La SGF conservera néanmoins les deux autres investissements qu'elle détient dans le secteur pétrochimique et qui se portent relativement bien: Cepsa (usines d'acide téréphtalique et d'alkylbenzène linéaire) ainsi que Chimie ParaChem (fabrication de paraxylène).

Au cours des deux dernières années, la SGF a perdu pas moins de 506 millions de dollars, en raison notamment d'importantes radiations liées à ses investissements dans la pétrochimie et la foresterie.

Le «nettoyage» des mauvais investissements est presque terminé, a assuré Pierre Shedleur, tout en rappelant que le profil de risque de l'organisation allait toujours demeurer plus grand que celui de la plupart des entreprises.

Ainsi, malgré les importantes pertes qu'elle a dû essuyer dans l'industrie forestière ces dernières années, la SGF n'a pas l'intention de s'en retirer. De nouveaux investissements doivent être annoncés au cours des prochains mois, a indiqué M. Shedleur.