Les analystes s'attendent de plus en plus à ce que le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, se prépare à augmenter les taux d'intérêt dans deux semaines.

Une majorité de spécialistes croit que M. Carney commencera par une hausse modeste d'un quart de point de pourcentage, le 1er juin, et qu'il continuera d'augmenter les taux de façon progressive tout au long de l'année.

Des questions au sujet du bien-fondé d'une telle intervention ont été soulevées plus tôt ce mois-ci, après que les marchés financiers eurent réagi de façon négative au problème d'endettement de certains pays européens.

Mais puisque les marchés semblent de nouveau se stabiliser, le plus important facteur sur lequel se penchera la banque centrale risque d'être le rapport sur l'inflation, que publiera vendredi Statistique Canada.

Des économistes affirment qu'il faudra tout un choc - soit du côté de l'inflation ou de celui de l'Europe - pour persuader M. Carney de ne pas modifier à la hausse les taux, le 1er juin.

Le taux cible du financement à un jour de la Banque du Canada est de 0,25% depuis plus d'un an.

Cela a permis au Canada d'éviter le pire de la récession. Mais maintenant que l'inflation se rapproche du taux cible annuel de la banque, soit deux%, et que l'économie rebondit avec vigueur, plus rien ne justifie un taux aussi peu élevé, estiment les économistes.

Le problème est que les États-Unis semblent aller dans l'autre direction, avec une inflation en baisse. La banque centrale américaine pourrait donc ne pas toucher à son taux d'intérêt directeur avant l'année prochaine.