L'homme qui se proclame le «Warren Buffett chinois» et qui est accusé d'avoir fraudé des investisseurs pour la somme de plusieurs dizaines de millions de dollars a soutenu lundi qu'il ne pouvait assumer les coûts de sa défense et qu'il voulait que ce soit l'aide juridique qui en paie la note.

Avant sa comparution lundi à Toronto, Weizhen Tang a expliqué qu'il lui était interdit de travailler et que son argent avait été gelé.

Âgé de 51 ans, il est accusé d'avoir été à la tête d'une «combine à la Ponzi» qui aurait fait plus des dizaines de victimes au Canada, aux États-Unis ainsi qu'en Chine entre janvier 2006 et mars 2009. Ces investisseurs auraient perdu plus de 30 millions.

Après une brève audience à huis clos visant à préparer le procès du soi-disant homme d'affaires, lundi matin, les procédures ont été remises au 15 juin.

À l'extérieur du tribunal, ce membre influent de la communauté chinoise de Toronto a une nouvelle fois clamé son innocence. Il a soutenu que son fonds de placement - le Oversea Chinese Fund Limited Partnership - avait perdu moins de 20% de sa valeur, soit moins que ce que les banques et les autres institutions financières ont perdu lors de la crise économique.

Weizhen Tang avait été emprisonné en janvier dernier après être volontairement rentré de Shanghaï. Il a obtenu sa libération sous caution le mois dernier.