Ottawa défendra coûte que coûte le système de gestion d'approvisionnement des produits laitiers et de la volaille lors des pourparlers sur le libre-échange avec l'Union européenne, a certifié le ministre d'État à l'Agriculture, Jean-Pierre Blackburn, dimanche.

M. Blackburn ne prendra pas part à la prochaine ronde des négociations entre le Canada et l'Union européenne, son second partenaire commercial en importance, puisqu'il sera aux Pays-Bas pour commémorer la contribution du Canada à la libération de ce pays lors de la Seconde Guerre mondiale.

Le premier ministre Stephen Harper et le ministre du Commerce international, Peter Van Loan, compteront parmi les politiciens qui seront à Bruxelles pour le sommet Canada-Union européenne qui se tiendra le 5 mai.

Mais M. Blackburn a affirmé que le gouvernement fédéral demeurait engagé à soutenir l'industrie laitière et de la volaille.

En entrevue à La Presse Canadienne, il a admis qu'il existait un besoin pour de nouveaux marchés dans le secteur des aliments, comme dans n'importe quel autre secteur. Mais selon M. Blackburn, certains aspects spécifiques avaient besoin d'être protégés.

Le ministre a affirmé que la gestion d'approvisionnement avait permis à ces deux industries de demeurer les plus stables et les plus rentables au Canada.

Le Canada a adopté un système de gestion d'approvisionnement pour le lait dans les années 1970. L'industrie établit des quotas de production et limite les importations de produits laitiers et de volaille.

Si le Canada ouvrait ses frontières, estime M. Blackburn, ces secteurs seraient confrontés à d'énormes difficultés qui nécessiteraient des changements. Selon lui, le Canada fonctionne très bien avec le système actuel.