Le dollar canadien a plongé de plus d'un cent en moins de 30 minutes mardi, après que les opérateurs se soient tournés vers le billet vert américain en raison des nouvelles craintes au sujet de la dette grecque.

Le huard a glissé jusqu'à 98,47 cents US peu avant midi, en baisse de 1,39 cent US par rapport à son cours de fermeture de lundi. Il a ensuite pris un peu de mieux, avant de chuter à nouveau, pour finalement retourner à 98,67 cents US en après-midi, en baisse de près de 1,2 cent US.

Le dollar canadien s'est transigé juste au-dessus ou en-dessous de la parité avec le billet vert américain ces récentes semaines, grâce à la vigueur relative de l'économie canadien et à la perspective de plus hauts taux d'intérêt au Canada, des facteurs qui attirent les investisseurs mondiaux et les courtiers en devises.

Mais le dollar américain est traditionnellement considéré comme une valeur refuge par les investisseurs lors des périodes de turbulence.

Or, avec la tendance plus «sécuritaire» qui prévaut sur les marchés financiers, les autres devises mondiales - des dollars canadiens et australiens à l'euro et au yen japonais - son défavorisées et cèdent une partie de leur valeur au profit du billet vert américain.

Lorsque Standard & Poor's a abaissé la cote de crédit de la Grèce, mardi matin, à un de ses plus bas niveaux, cela a mis de la pression sur le huard et les autres devises, les courtiers ayant vendu certains de leurs actifs pour acheter des dollars américains.

La décote de la Grèce fait craindre à certains observateurs que les problèmes de dette s'étendent à d'autres pays européens.

Dans sa déclaration de mardi, l'agence de notation a indiqué qu'elle abaissait la cote de la Grèce de plusieurs crans, à BB+. Les cotes en deçà de BBB sont considérées comme trop risquées pour des fins d'investissement.

Standard & Poor's a averti les détenteurs de dette grecque que la probabilité moyenne de recouvrir leur argent était d'entre 30% et 50% dans l'éventualité d'une restructuration de dette ou d'une défaillance.