Les efforts d'AbitibiBowater pour émerger de la protection contre la faillite pourraient être mis à mal par des réclamations environnementales en provenance de Terre-Neuve-et-Labrador, a affirmé le contrôleur nommé par la cour pour le producteur de papier en difficulté.

La province a émis cinq arrêtés exigeant de l'entreprise montréalaise qu'elle procède au nettoyage de plusieurs sites. Certains d'entre eux n'appartiennent plus à AbitibiBowater tandis que d'autres ne sont pas en exploitation.

Ces sites incluent la mine Buchans, des parties de l'usine expropriée de Grand Falls-Windsor, l'usine de Stephenville, des installations d'entreposage de Botwood de même qu'une cinquantaine de chantiers d'exploitation forestière.

Les estimations préliminaires des coûts éventuels demeurent confidentielles, mais ces frais devraient dépasser 50 millions, selon ce qu'a écrit le contrôleur Ernst & Young dans un rapport.

Ernst & Young a indiqué que les frais encourus par l'opération de nettoyage pourraient affecter les efforts menés par AbitibiBowater pour mettre en place un plan d'affaires acceptable aux yeux des créanciers et des autres actionnaires.

Le plus important producteur de papier journal en Amérique du Nord a demandé la protection de la cour contre ses créanciers au pays et aux États-Unis, en avril dernier. Déjà aux prises avec une lourde dette, il a fait face à une sérieuse baisse de la demande et des prix.

AbitibiBowater a vu le jour en 2007 à la suite de la fusion de producteurs de papier journal du Canada et des États-Unis. L'entreprise produit du papier journal, du papier d'impression commerciale ainsi que des produits de pulpe et de bois.

La société exploite 23 usines de pâtes et papiers ainsi que 30 installations de produits du bois aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Corée du Sud.