Les résidants du Québec se sont montrés les investisseurs les plus pessimistes au Canada en 2009, 92% d'entre eux n'ayant pas profité de la reprise du marché, selon un sondage publié mardi par la Société de placements Franklin Templeton.

Dans le dernier sondage de Franklin Templeton sur l'état d'esprit des investisseurs canadiens réalisé en janvier par la firme Angus Reid Public Opinion, seuls 8% des Québécois se sont décrits comme ayant été, l'an dernier, des acheteurs actifs sur le marché. Parallèlement, 14% des résidants de l'Ontario et 21% des Albertains se sont décrits comme ayant été acheteurs en 2009.

Les Québécois semblaient peu informés du rendement du marché l'an dernier puisque 94% d'entre eux ne savaient pas que l'indice composé S&P/TSX avait enregistré des gains considérables. La valeur du principal indice boursier au pays a en effet gagné 30,7% l'an dernier, son meilleur rendement annuel depuis 1979.

Questionnés à propos de leurs intentions en 2010, 68% des résidants du Québec ne prévoient pas faire de nouveaux placements ou ne savent pas quelle attitude ils adopteront. Parallèlement, 48% des résidants de l'Ouest canadien et 57% de l'Ontario ne joueront pas le marché cette année ou se disent incertains.

Le sondage a permis de découvrir que les résidants du Québec restent sceptiques malgré la reprise du marché et l'amélioration de la situation économique au Canada. Parmi les répondants au sondage, 39% se sont décrits comme étant des investisseurs «méfiants» ou «timides», soit trois points de plus qu'en février 2009. Entre-temps, 26% des investisseurs se disent «analytiques», «opportunistes» et «prêts à prendre des risques», soit un point de plus qu'il y a un an.

Le sondage Angus Reid a été mené en ligne les 4 et 5 janvier 2010 auprès de 1019 adultes canadiens choisis au hasard. La marge d'erreur est de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés statistiquement selon les données du dernier recensement de Statistique Canada en ce qui a trait à la scolarité, à l'âge, au sexe et à la région pour que l'échantillon soit représentatif de l'ensemble de la population adulte du Canada.