Les hauts dirigeants des grandes banques canadiennes affirment que l'activité de fusion et acquisitions reprendra au sein de leur industrie, une fois que se sera envolée l'incertitude entourant la question des réglementations bancaires à l'échelle mondiale.

Les fusions et acquisitions du secteur bancaire ont été affectées par les craintes d'une refonte des règles en place à la suite de la crise du crédit de l'an dernier, largement imputée à des prêts imprudents, en particulier aux États-Unis.

Le président américain Barack Obama tente de récupérer les fonds publics utilisés pour tirer d'affaire les banques et sociétés d'assurance en chute libre au plus fort de la crise financière. Jeudi, il s'est de nouveau dit en faveur d'une modification des règles régissant l'industrie, et il a reproché aux banquiers de s'opposer au processus de supervision prévu par la législation actuellement à l'étude au Congrès des États-Unis.

Les banques canadiennes, qui ont généralement évité les excès et résultats calamiteux ayant affecté les grandes institutions financières des autres pays industrialisés, hésitent à procéder à d'importantes transactions dans le contexte actuel.

Le président et chef de la direction de BMO Groupe financier, Bill Downe, a affirmé jeudi lors d'une conférence organisée par RBC Marchés des capitaux à Toronto que «les 12 derniers mois ont été une période difficile pour conclure quelque transaction que ce soit avec une entreprise de qualité».

Son homologue de la Banque Royale, Gord Nixon, a quant à lui estimé qu'il serait «presque irresponsable» pour les banques de faire preuve d'une trop forte agressivité dans l'attente des nouvelles règles à venir.