Le dollar canadien a poursuivi sa progression en 2009, terminant l'année avec une valeur supérieure à 0,95 cents US, en forte hausse comparativement à sa valeur de l'année précédente.

Jeudi, en fermeture des marchés domestiques, la valeur du huard s'établissait à 95,15 cents US, alors qu'elle n'était que de 82,1 cent US en début d'année 2009.

Pour le vice-président aux marchés monétaires chez BMO, Guy Phaneuf, cette hausse comporte son lot d'avantages et d'inconvénients.

Il estime qu'une devise canadienne forte affecte négativement la compétitivité de toutes les entreprises du secteur manufacturier au pays qui ont de plus en plus de difficulté à rivaliser avec celles de pays comme la Chine.

Toutefois, M. Phaneuf croit que cette hausse du huard aura profité aux compagnies qui ont fait l'acquisition de nouvelles technologies, qui se vendent généralement en dollars américains, à moindre coût.

Le vice-président aux marchés monétaires chez BMO estime également que cette tendance devrait se poursuivre puisqu'il s'attend à une parité entre les devises du Canada et des États-Unis pour plusieurs années.

De son côté, le directeur et analyste en chef chez RBC Marchés, George Davis, croit lui aussi qu'il y aura une parité entre les deux devises, ce qui ne facilitera pas l'année 2010 pour le secteur manufacturier au Canada.

Selon M. Phaneuf, le Québec se relève mieux de la crise économique, notamment grâce au développement du secteur des technologies. Il croit cependant que la situation sera plus difficile pour une province comme l'Ontario qui concentre beaucoup de ses activités dans les secteurs automobile et manufacturier.

Quant à l'économie canadienne, M. Phaneuf croit qu'elle continuera à se relever en 2010, surtout si elle continue à se diversifier. À son avis, les taux d'intérêts recommenceront à augmenter vers la fin de l'année, s'il n'y a pas d'imprévus.