Les banquiers canadiens recevront cette année des primes plus généreuses que l'an dernier, au moment où leurs collègues ailleurs dans le monde doivent affronter une tempête politique concernant ce que plusieurs considèrent être une rémunération trop élevée compte tenu de leur performance.

Une analyse menée par le quotidien Globe and Mail démontre que les primes versées par les six plus grandes banques canadiennes à leurs dirigeants pour l'exercice 2009 atteindront 8,3 milliards. Cela représente une progression de 18 pour cent par rapport à 2008 et de 4 pour cent par rapport à 2007.

Au même moment, les politiciens du Royaume-Uni et d'autres pays essaient de freiner les compensations octroyées par le secteur financier, qui a profité de milliards de dollars en aides gouvernementales d'urgence.

Ces primes plus élevées illustrent que les banques canadiennes comptent parmi les plus solides de la planète. Aucune des six n'a dû éponger de pertes. Trois d'entre elles ont réalisé un bénéfice de plus de 3 milliards, et les trois autres ont vu leurs bénéfices augmenter par rapport à 2008.

Les dirigeants bancaires affirment n'avoir ressenti aucune pression politique d'Ottawa pour garder les primes à un niveau raisonnable, même s'ils reconnaissent l'existence d'une pression mondiale pour ne pas remettre de chèques trop gras.