Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) et la papetière AbitibiBowater se sont entendus jeudi pour suspendre les négociations pour le renouvellement d'une convention collective afin d'essayer d'obtenir un engagement des gouvernements pour que les retraités soient protégés dans la restructuration de la compagnie.
Vendredi, dans un communiqué de presse, le syndicat a expliqué qu'il ne négociera pas une nouvelle convention collective pour ses membres tant qu'il ne saura pas si les retraités sont protégés.
Le président du SCEP, Dave Coles, a affirmé, notamment, que la position du syndicat à ce sujet est claire et que celui-ci parlera aux gouvernements et consultera directement les retraités au cours des prochaines semaines.
Les délégués de 23 sections locales des usines de pâtes et papiers d'AbitibiBowater au Québec, en Ontario et en Nouvelle-Écosse ont rencontré la compagnie cette semaine à Montréal pour explorer la renégociation des conventions collectives qui ont expiré en mai.
AbitibiBowater est sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies et a un déficit dans ses régimes de retraite de 1,3 milliard $, a rappelé le syndicat. Selon le syndicat, la faillite ou la restructuration de la dette de la compagnie pourrait mener à la terminaison des régimes ce qui aurait pour effet d'amener jusqu'à 27 pour cent de coupures dans les régimes de retraite pour les 17 000 travailleurs retraités et les 8300 employés actifs.
M. Coles a indiqué que le syndicat ne participera pas à une restructuration qui ferait des retraités des victimes.
La proposition conjointe du syndicat et de la compagnie serait de mettre en place une fiducie pour les retraités existants avec des garanties des gouvernements et des changements aux règlements.
La proposition a été présentée cette semaine au ministre du Travail du Québec, Sam Hamad, et des rencontres ont été demandées au ministre des Finances de l'Ontario, Dwight Duncan, et au ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty.