La Banque Royale du Canada, premier établissement du pays et troisième d'Amérique du Nord, a annoncé mardi avoir modifié le système de bonus versés à ses traders, de manière à protéger les intérêts des actionnaires et renforcer la bonne gouvernance.

Il s'agit «de renforcer l'alignement des récompenses individuelles avec les intérêts des actionnaires et d'avancer vers notre objectif de bonne gouvernance», a indiqué la porte-parole de RBC Stephanie Lu dans un communiqué.

La banque a annoncé en même temps que ses cadres supérieurs seraient tenus d'acquérir un quota d'actions RBC plus important que jusqu'à présent.

Le but recherché est de tourner davantage leur attention vers les intérêts à long terme de la banque et de les décourager ainsi de chercher des gains immédiats à travers des opérations risquées.

En outre, le versement des bonus sera étalé sur une période de trois ans, selon une échelle établie en fonction du montant de ces primes. Les directeurs généraux toucheront 50% de leur bonus la troisième année.

Enfin, RBC introduit une règle permettant de reprendre un bonus en cas de fraude, mauvaise conduite ou non-respect de procédure conduisant à des pertes.

Cette dernière mesure concerne l'ensemble du personnel.

Les banques canadiennes ont été moins exposées aux critiques que les établissements américains car, bien capitalisées et plus prudentes, elles n'ont pas eu à puiser dans la poche du contribuable en raison de la crise.