La Financière Sun Life a tenté de rassurer les investisseurs, jeudi, en affirmant qu'elle n'avait pas l'intention de réduire ses paiements de dividende à court terme, une décision qui pourrait être inappropriée pour l'industrie des services financiers, selon une rivale.

«Nous croyons que les dividendes sont une bonne chose. Mais je crois que les ratios dividendes/bénéfice élevés affichés par certaines entreprises, à moins que leurs activités soient vraiment à l'abri du risque, ne sont pas sages pour l'industrie des services financiers», a affirmé Donald Guloien, le chef de la direction de Manuvie, la plus importante firme d'assurance-vie du pays.

M. Guloien s'exprimait peu de temps après que le président de Sun Life, Dean Connor, eut déclaré à la même conférence que sa firme n'avait pas l'intention de modifier sa position concernant les dividendes.

«Dans le passé nous avons maintenu un ratio dividendes/bénéfice total d'environ 50%, incluant les rachats sur le marché, et avec aucun autre rachat prévu en 2009, nous croyons être en mesure de maintenir ce niveau de paiements», a-t-il dit, tout en précisant que la santé financière de Sun Life était robuste.

Le conseil d'administration de Sun Life a autorisé un versement de 36 cents par action au deuxième trimestre.

Pour la même période, Manuvie a réduit son dividende trimestriel de moitié, même si son bénéfice avait bondi de 76%.

«Nous croyons que cela servira l'intérêt des actionnaires à long terme même si, à court terme, cela a eu un impact sur le cours de notre titre (...) et notre réputation», a expliqué M. Guloein.

«Nous espérons être en mesure de rehausser les dividendes quand nos bénéfices hors éléments non récurrents auront commencé à grimper et que l'incertitude vis-à-vis des marchés se sera atténuée.»

L'action de la Sun Life a pris jeudi 31 cents à 31,62 $ à la Bourse de Toronto, tandis que celle de la Manuvie a avancé de 50 cents à 22,15 $.