Comparé aux plus récentes recherches réalisées aux États-Unis en matière de prévention du crime, le gouvernement du Canada semble avoir emprunté la direction opposée.

Comparé aux plus récentes recherches réalisées aux États-Unis en matière de prévention du crime, le gouvernement du Canada semble avoir emprunté la direction opposée.

Le ministre de la Justice, Rob Nicholson, a fièrement annoncé des changements qui auront pour effet d'accroître les sentences pour les «criminels à cravate», sans toutefois accroître les ressources pour mener des enquêtes et porter des accusations sur pareils crimes.

En conférence de presse sur la Colline parlementaire, M. Nicholson a expliqué que cette législation visait à envoyer un message clair, à l'effet que les gestes frauduleux entraîneront de lourdes conséquences.

En fait, ce que dit le message, c'est que si jamais quelqu'un se fait prendre et est reconnu coupable - ce qui survient rarement au Canada - les sentences seront très sévères.

Mais lorsqu'est venu le temps d'élaborer sur les ressources humaines additionnelles, M. Nicholson ne pouvait annoncer rien de plus que la somme de 10 millions de dollars accordée à l'équipe intégrée - police des marchés financiers de la GRC, et incluse dans le budget conservateur de 2007.

Or, ce thème a fait l'objet de recherches exhaustives de la part de Mark Kleiman, un professeur de politique publique à l'Université de la Californie à Los Angeles (UCLA) et auteur d'un livre qui doit être publié plus tard en septembre.

En entrevue à La Presse Canadienne, M. Kleiman a noté que les individus qui commettent des crimes et se font prendre seulement occasionnellement poursuivent habituellement dans cette voie.

Ainsi, il suggère que l'accent soit mis sur le travail des autorités policières et propose de réduire les sévères peines d'emprisonnement car, comme les Américains l'ont constaté à la dure, des centres de détention remplis à pleine capacité grugent les ressources financières des contribuables.