La force financière et le système bancaire stable du Canada devraient permettre à ses citoyens d'éviter de voir leur pouvoir d'achat diminuer lors des deux ou trois prochaines années, affirme la banque UBS, qui vient de publier son étude triennale des villes les plus chères de la planète.

«Certaines des économies des pays occidentaux ou industrialisés les plus durement touchées vont probablement constater une stagnation du pouvoir d'achat, voire même un déclin du pouvoir d'achat», a affirmé mercredi Daniel Kalt, responsable de la recherche économique chez UBS, lors d'une entrevue accordée depuis Zurich.

Toutefois, le Canada figure au nombre des pays stables, avec une économie n'ayant pas été affectée par une importante dévaluation des prix des propriétés, et dont le système bancaire a échappé aux secousses ressenties partout ailleurs, a indiqué M. Kalt.

«Cela est bien sûr de bon augure pour l'avenir du Canada, en tant qu'économie de produits de base, alors de ce point de vue, on peut être pas mal positif», a-t-il déclaré.

Montréal a grimpé de six rangs depuis le sondage de 2006 établissant une comparaison entre les pouvoirs d'achat des résidants de villes de partout dans le monde, ce qui lui permet de se retrouver devant Toronto, au 12e rang parmi les 73 villes examinées par UBS. Toronto a glissé d'une place et se retrouve 17e.

UBS a déterminé que les Montréalais et les Torontois devraient travailler en moyenne 12 et 15 minutes, respectivement, pour s'offrir un Big Mac, contre une moyenne mondiale de 37 minutes. Les Canadiens travailleraient 10,5 heures pour se procurer un lecteur iPod Nano, contre neuf heures pour les travailleurs de New York et Zurich.

Les deux plus importantes villes du Canada arrivent par ailleurs en milieu de peloton du classement des villes les plus chères de la planète. Toronto et Montréal sont les 31e et 32e villes les plus chères, ayant reculé de 15 et 12 rangs, respectivement, depuis le précédent sondage du genre mené par la banque mondiale, il y a trois ans.

Oslo se trouve au sommet de la liste des 73 villes dont a tenu compte l'institution bancaire européenne. Suivent Zurich, Copenhague, Genève, Tokyo et New York.

Deuxième en 2006, Londres occupe maintenant le 21e rang en raison des sérieuses fluctuations des taux de change provoquées par la crise économique.