Les écarts d'inventaires de métaux précieux à la Monnaie royale canadienne s'élèvent à 15 millions de dollars, selon un rapport comptable rendu public aujourd'hui par la firme Deloitte & Touche.

Dans son rapport, la firme chargée de faire la lumière sur la possible disparition récente d'or, d'argent et d'autres métaux précieux chez le fabriquant de monnaie national n'est pas allée jusqu'à confirmer que ces métaux avaient bel et bien disparu.

Or, incapable de déterminer avec exactitude la source du problème, Deloitte a passé le flambeau à la GRC, dont une enquête criminelle a déjà été annoncée dans le dossier, et recommandé à la Monnaie royale de revoir ses systèmes de sécurité et d'évaluer les « risques d'activités inappropriées, autant à l'interne qu'à l'externe ».

« Les procédures utilisées n'ont révélé aucune erreur comptable ni de comptabilisation de transaction qui expliqueraient les écarts non-comptabilisés entre l'or en stock et les quantités d'or qui pourraient être en stock », a conclu la firme comptable dans son rapport qui a été publié lundi sur le site web de la Monnaie royale.

Deloitte & Touche a débuté ses travaux au mois de mars, après que des employés de la société d'État eurent découvert cette anomalie. Le ministre d'État responsable, Rob Merrifield, a annoncé l'enquête de la GRC il y a quelques semaines.

La Monnaie royale canadienne a été fondée il y a 101 ans. En plus de fabriquer et de distribuer les pièces canadiennes de circulation normale comme de collection, elle a vendu 2,2 milliards de pièces à 12 pays en 2007.

Dans son communiqué de presse, la société a pris soin de préciser que ses états financiers pour l'année 2008, qui devraient être rendus publics dans les prochaines semaines, afficheraient un profit record.