Le président et chef de la direction de Garda World (TSX:GW), Stéphan Crétier, n'a pas eu droit à une prime de rendement en argent en 2008, mais il a tout de même fait le plein d'options d'achat d'actions.

M. Crétier a touché un salaire annuel de base de 475 000 $ au cours de l'exercice terminé le 31 janvier. Comme l'entreprise montréalaise n'a pas atteint ses objectifs quant au bénéfice d'exploitation, il n'a pas eu droit à une prime de rendement en argent, peut-on lire dans la plus récente circulaire de la direction, rendue publique mercredi.

Le conseil d'administration de la firme de sécurité a tout de même décidé d'octroyer à son fondateur des options visant l'achat de 250 000 actions de Garda. Or, leur prix d'exercice est de 16,98 $, alors que l'action s'échangeait mercredi à environ 3,79 $, à la Bourse de Toronto. Il faut dire que les options ont été accordées en avril 2008, alors que l'action valait près de 17 $.

En attribuant une valeur évaluative de 1,55 million $ aux 250 000 options, l'entreprise en arrive à une rémunération totale de 2,04 millions $ pour Stéphan Crétier au dernier exercice. Un an plus tôt, sa rémunération avait totalisé 1,1 million $ (413 461 $ en salaire de base et 674 650 $ en options).

Vu les mauvais résultats du dernier exercice financier, le salaire de base de M. Crétier a été gelé pour l'année en cours.

Pendant la période de 12 mois terminée le 31 janvier, Garda a essuyé une perte nette de 97,2 millions $ (3,09 $ par action), comparativement au profit net de 15,6 millions $ (49 cents par action) inscrit un an plus tôt. Diverses radiations d'actifs sont à l'origine de la perte.

Le chiffre d'affaires annuel a augmenté de 7,8 pour cent pour s'élever à 1,26 milliard $.

En vertu de son contrat d'emploi, le grand patron aurait droit à une indemnité de départ équivalant à deux fois sa rémunération totale en argent en cas de changement de contrôle de la société ou de congédiement sans motif valable.

Stéphan Crétier détient 16,7 pour cent des actions de Garda World. La Fiducie Kendoza, dont il est le fiduciaire désigné, possède une participation additionnelle de 7,2 pour cent du capital-actions de l'entreprise.

La semaine dernière, M. Crétier a révélé que Garda s'apprêtait à vendre, pour environ 50 millions $, ses activités d'agents de sécurité aux Etats-Unis et au Mexique, ce qui devrait lui permettre de réduire modestement son importante dette. D'autres cessions d'actifs pourraient suivre.