Avec la crise économique, les Canadiens se sentent un peu plus fourmis que cigales.

Selon un sondage réalisé par la firme Opinion Search pour la Banque HSBC Canada, les Canadiens sont plus nombreux à mettre des sous de côté qu'auparavant. Pas moins de 84% des participants au sondage ont indiqué qu'ils avaient des économies. En 2006, ce pourcentage n'atteignait que 67%.

«La situation économique actuelle incite les gens à reporter de grosses dépenses, a expliqué Amani Sawaya, vice-présidente à la Banque HSBC Canada, en entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. Ils veulent également avoir de l'argent de côté pour faire face à d'éventuels coups durs.»

Elle a ajouté que le nouveau compte d'épargne libre d'impôt (CELI) avait également incité les Canadiens à épargner davantage.

Selon le sondage, réalisé en février dernier auprès de 1000 Canadiens, 88% des répondants affirment connaître le CELI et 68% prévoient ouvrir un tel compte. Parmi ces derniers, 70% affirment qu'ils utiliseront un CELI dans le cadre de la planification de leur retraite et à des fins d'épargne générale, alors que 23% s'en serviront surtout comme fonds d'urgence.

Évidemment, plus les répondants sont âgés, plus ils entendent utiliser le CELI pour épargner en vue de la retraite.

Le côté «cigale» semble être plus présent chez les Québécois. Selon le sondage, ils semblent un peu moins empressés que les autres Canadiens à garnir leur compte d'épargne.

En effet, 80% des répondants québécois ont indiqué qu'ils avaient des économies, comparativement à 84% pour les répondants de la Colombie-Britannique, 86% pour ceux de l'Ontario, 89% pour ceux du Manitoba et de la Saskatchewan et un impressionnant 92% pour les répondants de l'Alberta.

«Les Québécois aiment peut-être dépenser un peu plus que les autres, a avancé Mme Sawaya. Nous avons la joie de vivre, au Québec.»

Le sondage a montré que seulement 63% des répondants québécois connaissaient le taux d'intérêt de leur compte d'épargne, comparativement à 68% pour l'ensemble des répondants canadiens. Et seulement 83% connaissent l'existence du CELI.

Les Québécois peuvent cependant se consoler: les répondants des provinces de l'Atlantique sont encore moins portés à l'épargne. Seulement 77% des répondants de cette région ont indiqué qu'ils avaient des économies.

Les résultats du sondage ne donnent cependant aucune indication sur le contenu du compte d'épargne des répondants ou sur leur niveau d'endettement. On ne sait donc pas si le montant des dettes dépasse celui des épargnes.