L'Office d'investissement du régime de pensions du Canada, deuxième gestionnaire public en importance de régime de retraite au pays, a fait savoir que ses investissements s'étaient dépréciés de 6,7% au troisième trimestre de son exercice financier dans un contexte de dégringolade des marchés boursiers dans le monde.

Les pertes subies au cours des trois mois terminés le 31 décembre dernier ont atteint 7,9 milliards de dollars, a précisé hier dans un communiqué l'organisme dont le siège est à Toronto. Le fonds de réserve du régime était évalué à 108,9 milliards, comparativement à 117,4 milliards le 30 septembre dernier.

 

Les régimes de pensions canadiens ont connu la plus importante baisse de leur histoire au cours des trois derniers mois de 2008, selon un rapport publié le mois dernier par RBC Dexia, filiale de la Banque Royale. En moyenne, les fonds se sont dépréciés de 7%, poussant les pertes sur 12 mois à 15,9%, indiquait le rapport. Au cours du troisième trimestre, l'indice composite canadien Standard&Poor's/TSX chutait de 24%, pire résultat en 10 ans.

«La structure de financement du Régime de pensions du Canada signifie qu'il est en mesure d'essuyer une baisse prolongée des marchés», a soutenu David Denison, PDG du régime.

Le Régime de pensions du Canada présente un taux de rendement annualisé de 3,5% sur quatre ans. Les revenus d'investissement ne seront pas nécessaires pour payer les pensions avant 2020. Après cette date, le fonds croîtra «à un rythme quelque peu plus modeste», indiquait hier l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada.

Le Régime de pensions du Canada couvre toutes les provinces canadiennes, sauf le Québec, où c'est la Caisse de dépôt et placement qui joue ce rôle.