La santé financière des provinces canadiennes va se détériorer au cours des 12 à 18 prochains mois en raison du ralentissement de l'économie de chacune d'entre elles, mais les finances des gouvernements provinciaux demeurent dans un état relativement bon, affirme l'agence de notation Moody's dans un rapport rendu public mercredi.

Selon Moody's, les provinces parviennent à faire face à la baisse des revenus et à la hausse des dépenses provoquées par le ralentissement parce qu'elles ont été en mesure de réduire leurs dettes ces dernières années. C'est particulièrement le cas de l'Alberta, de la Saskatchewan, de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve-et-Labrador.

David Rubinoff, coauteur du rapport, avance que la croissance économique devrait être «nettement inférieure» à celle observée depuis quelques années, cela devant donner lieu à une faible croissance des revenus, voire même à leur baisse.

La dette va probablement augmenter, et Moody's s'attend également à ce que le passif net découlant des régimes de retraite augmente, reflétant le piètre retour sur investissement enregistré par les fonds de retraite provinciaux au cours des derniers mois.

Pour que la notation financière des provinces canadiennes demeure inchangée, les plans financiers des provinces doivent comporter la mise en place de politiques leur permettant de retrouver l'équilibre fiscal une fois la reprise économique amorcée, croit Moody's.

Les notations de firmes telles que Moody's, Standard & Poors et DBRS influencent les taux d'intérêt qu'un gouvernement ou une entreprise doit payer sur des emprunts d'argent.

La notation accordée par Moody's à l'Alberta et la Colombie-Britannique est de triple A, soit la plus élevée attribuée par l'agence. Les autres provinces sont cotées double A-1 ou double A-2, deux notations près du sommet de l'échelle établie par la firme.