La principale proposition du Canada dans la prochaine ronde de négociations de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), plus tard en janvier, visera une modernisation des règles sur le commerce de pièces automobiles, ont indiqué jeudi des sources proches du dossier.

Diverses sources au sein du gouvernement canadien et dans son entourage ont indiqué, sous le couvert de l'anonymat compte tenu du caractère sensible des discussions, que la question des pièces automobiles serait un point central de la prochaine ronde prévue du 23 au 28 janvier à Montréal.

Selon ces sources, la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, et le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, se sont entendus, au cours de discussions cette semaine, pour dire que les pièces automobiles devraient être une priorité.

Le Canada espère obtenir l'appui des États-Unis pour une idée qui pourrait faire en sorte de garantir un certain contenu américain dans les véhicules automobiles tout en limitant les inconvénients posés aux chaînes d'approvisionnement actuelles.

En vertu de cette proposition, les règles calculant le contenu national devraient être revues, dans un contexte où les nouvelles sources de carburant, les batteries, les matériaux légers, les caméras et la technologie sans fil représentent une partie de plus en plus importante de la valeur d'un véhicule.

Le Canada fera valoir que les normes traditionnelles sur le calcul des pièces automobiles est dépassé, et qu'il omet les contributions, de plus en plus importantes, de la propriété intellectuelle - un secteur dans lequel les États-Unis sont un leader mondial.

On ne sait pas encore si le Canada va lancer son idée dans un document formel ou la présenter lors de conversations, dans le but d'ajuster sa proposition avec les contributions des États-Unis ou du Mexique. L'idée en soi a déjà fait l'objet de discussions informelles entre les pays lors d'une mini-ronde de négociations en décembre, a indiqué une source.

«Nous avons fait un peu de pensée créative», a indiqué jeudi la ministre Freeland avant le début du caucus du cabinet libéral, à London, en Ontario.

«Nous avons discuté avec les participants du marché canadien, et nous avons certaines idées dont nous avons hâte de discuter avec nos homologues américains et mexicains (...) Si toutes les parties font preuve de bonne foi, nous pourrions obtenir un bon résultat à Montréal.»