L'Ontario accueillera bientôt un nouveau centre de recherche chargé de mettre au point des voitures autonomes, a révélé General Motors (GM), vendredi.

Accompagnés du premier ministre Justin Trudeau et de la première ministre ontarienne, Kathleen Wynne, les représentants du constructeur automobile ont annoncé que ces installations situées à Markham, en Ontario, étaient la plus récente étape du plan de GM pour consolider ses activités de recherche au Canada.

L'entreprise a déjà établi deux autres centres de recherche et de développement en sol ontarien, l'un à Oshawa et l'autre à Kitchener.

Le premier vice-président de GM, Mark Royce, a déclaré que l'industrie était sur le point de subir des changements majeurs alors que les véhicules électriques et autonomes gagnent en popularité.

«Nous avons choisi l'Ontario et le Canada pour cette expansion en raison de la capacité d'innovation, des talents confirmés et des nouveaux talents que nous avons dans cette salle, de l'écosystème de grandes universités, des jeunes entreprises et des fournisseurs innovateurs que nous avons ici», a-t-il affirmé en conférence de presse.

La nouvelle initiative devrait créer de 700 à 750 nouveaux emplois en ingénierie au cours des prochaines années pour un total d'environ un millier, a ajouté M. Royce.

Il a précisé que les titulaires de ces postes se concentreraient sur la mise au point de technologies relatives à la sécurité et à la connectivité des véhicules ainsi que sur les logiciels et les contrôles pour les véhicules autonomes.

Le président de GM Canada, Steve Carlisle, a indiqué que ces efforts auraient un impact international.

«Nous voyons ici l'occasion pour le Canada de faire partie de quelque chose d'encore plus gros, une nouvelle chaîne d'approvisionnement mondiale et innovatrice, a-t-il assuré. Le travail des Canadiens en matière de logiciels et de technologie pourrait se retrouver dans les 10 millions de véhicules que GM conçoit et produit chaque année à travers le monde.»

M. Trudeau a salué cette annonce, disant qu'elle s'inscrivait dans le cadre de la stratégie de son gouvernement sur le plan de l'innovation, et l'a présentée comme étant la preuve que le Canada avait un beau potentiel de croissance.

«Nous savons que pour créer de bons emplois, nous devons être à la fine pointe, a-t-il indiqué. Cet investissement de GM dans des emplois qui soutiendront leurs activités partout dans le monde montre que nous avons réussi dans ce dossier.»

GM a aussi annoncé qu'elle dépenserait 10 millions $ pour mettre à jour ses installations de Kapuskasing, en Ontario, qui testent le rendement de ses véhicules dans des conditions hivernales.

Réagissant à l'annonce, le président national du syndicat Unifor, Jerry Dias, y a vu «un pas dans la bonne direction».

Unifor représente 23 000 travailleurs dans l'industrie l'automobile.

«La création de 1000 emplois en ingénierie est une excellente nouvelle; toutefois, les retombées avantageuses des postes en recherche et développement sont nettement inférieures par rapport aux investissements dans les activités d'assemblage d'Oshawa, qui sont sérieusement en péril compte tenu de l'absence de production prévue après 2017», a toutefois souligné M. Dias.