Le constructeur automobile américain Ford prévoit de supprimer plusieurs centaines de postes en Europe afin de muscler sa rentabilité dans la région, quelques jours après avoir annoncé y avoir réalisé l'an dernier ses premiers bénéfices depuis 2011.

Un plan de départs volontaires «a été présenté aujourd'hui aux salariés», a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe, qui n'a communiqué aucune information concernant le nombre de postes visés par ce programme, pas plus que sur un calendrier précis.

Le constructeur, qui emploie quelque 10 000 salariés sur le Vieux Continent, s'attend toutefois à ce que «des centaines» d'entre eux répondent à cette offre, a déclaré mercredi le patron de la filiale européenne de Ford, Jim Farley, dans une interview relayée par plusieurs médias.

Ce programme, qui visera principalement les fonctions administratives et commerciales, doit permettre au constructeur d'économiser quelque 200 millions de dollars sur une base annuelle, a-t-il précisé dans un communiqué.

À la faveur de ce plan, combiné à un vaste renouvellement de sa gamme de véhicules et l'élimination progressive des modèles les moins rentables, Ford espère améliorer ses bénéfices en Europe en 2016 et atteindre une marge d'exploitation comprise entre 6 et 8% sur le long terme.

Par le passé, le groupe avait déjà nettement réduit ses capacités de production en Europe et fermé trois sites dont l'usine historique de Genk en Belgique, qui employait 4300 personnes. Il avait aussi fermé l'usine d'assemblage des utilitaires de Southampton en Angleterre.

Cette restructuration semble avoir porté ses fruits: Ford a annoncé la semaine dernière avoir dégagé ses premiers bénéfices en Europe depuis 2011 sur fond d'euphorie du marché automobile dans les pays développés .