Malgré l'opération séduction du gouvernement fédéral, General Motors (GM) n'a fait aucune promesse ferme concernant l'avenir de son usine dans la région de Toronto, a indiqué le ministre canadien du Développement économique.

Navdeep Bains s'est entretenu jeudi matin avec Mary Barra, présidente et chef de la direction du constructeur automobile, juste avant une rencontre à huis clos avec le premier ministre, Justin Trudeau, au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.

Le gouvernement, a rapporté M. Bains, a plaidé pour que l'usine GM d'Oshawa demeure ouverte et a tenté de dépeindre le Canada comme un pôle de la technologie de pointe et l'Ontario, comme un centre de l'industrie automobile. L'entreprise n'aurait pas donné de détails sur l'avenir de l'usine, dont le sort au-delà de 2017 demeure incertain.

L'usine produisait la Camaro de Chevrolet jusqu'à ce que GM déménage sa production au Michigan, faisant perdre environ 1000 emplois en novembre. L'entreprise doit cesser cette année de produire trois autres voitures sur la chaîne de montage d'Oshawa, soit l'Impala de Chevrolet, la Regal de Buick et la Cadillac XTS.

La société a déjà indiqué qu'aucune décision ne serait prise jusqu'à ce que soient terminées les négociations avec le syndicat, prévues cette année.

«Ces décisions ne sont pas prises à la va-vite par les entreprises, a fait valoir M. Bains. Ce qu'elles recherchent, c'est un gouvernement prêt à travailler avec elles, à être partenaires avec elles.»

«Nous avons clairement dit que le Canada était ouvert à faire des affaires, que nous étions un partenaire disponible (...) et que nous faisions partie de leur plan d'affaires, qu'on nous considère sérieusement.»

Les gouvernements provincial et fédéral ont aidé l'usine à demeurer en activité durant la crise économique de 2009 en y injectant des milliards de dollars, pour garder les emplois en Ontario. Ottawa a vendu ses actions dans l'entreprise, d'une valeur totale de plus de trois milliards de dollars, pour gonfler ses revenus.