Les ventes de Volkswagen ont plongé de 9,1% en décembre aux États-Unis, et de 5% sur un an, poursuivant leur repli depuis la révélation de l'affaire des moteurs diesel truqués pour fausser les normes antipollution.

Le géant allemand aux douze marques n'a vendu que 30 956 véhicules le mois écoulé, contre 34 058 unités à la même période en 2014.

Les ventes du groupe connu pour ses Golf, Passat et autres Polo ont reculé de 5% sur un an à 349 440 véhicules, selon un communiqué.

C'est à l'opposé des autres grands constructeurs présents sur le marché américain qui ont pour la plupart enregistré en décembre une hausse de leurs ventes dans un secteur en pleine renaissance et optimiste quelques jours avant le salon annuel de Detroit le 11 janvier.

Le recul est dû au gel des ventes de modèles équipés de moteurs diesel de 2 litres et de 3 litres accusés par les autorités américaines d'être dotés de logiciels permettant de fausser les tests antipollution dans le pays, notamment pour les émissions d'oxyde d'azote (NOx).

Les ventes de la compacte Jetta, un des modèles les plus vendus sur le continent américain, ont plongé de 9,7% en décembre, tandis que celles de la berline Passat, une autre locomotive des ventes, ont chuté de 56,4%.

Audi, une des marques haut de gamme de Volkswagen, doit publier ses chiffres de ventes un peu plus tard dans la journée. Le groupe était bien parti pour s'immiscer dans le peloton de tête des constructeurs de luxe aux États-Unis jusqu'à la révélation de l'affaire des moteurs truqués.

Les analystes du cabinet Edmunds.com tablent sur 56.821 véhicules écoulés entre Volkswagen et Audi en décembre, soit une hausse de 7% sur un an.

«Au moment où nous nous projetons vers 2016, nous sommes déterminés à reconstruire la confiance en notre marque et voulons remercier nos clients et nos concessionnaires pour leur patience et leur loyauté continues», déclare Mark McNabb, le directeur des opérations pour les Amériques.

Lundi, les autorités américaines ont accru la pression sur VW, en déposant une plainte contre le groupe et ses marques Porsche et Audi. Elles leur réclament au moins 20 milliards de dollars.

Le constructeur a déjà mis de côté 6 milliards d'euros pour d'éventuelles amendes et pénalités. En attendant d'être fixé, il est plus que probable au vu des ventes américaines qu'il ne remportera pas le titre de premier constructeur mondial détenu par Toyota. En 2014, le groupe nippon l'avait emporté de très peu, de sorte que VW misait sur sa croissance sur le marché américain pour enfin passer devant.