Le syndicat américain de l'automobile UAW a annoncé mardi avoir trouvé «un accord de principe» avec le constructeur Fiat Chrysler (FCA US) après des semaines de négociations sur les conditions de travail des salariés du secteur.

Le syndicat négociait en priorité avec ce constructeur, mais le compromis doit aussi servir de cadre pour des accords avec les deux autres grands acteurs du secteur aux États-Unis, General Motors et Ford.

Le syndicat n'a pas donné de détails dans l'immédiat, mais une conférence de presse avec son président Dennis Williams et le patron de FCA, Sergio Marchionne, était prévue à Detroit à 19H15 locales (23H15 GMT).

Les contrats régissant les conditions de travail des salariés du secteur automobile américain arrivaient normalement à échéance à minuit lundi soir, et le syndicat avait été autorisé par ses membres à appeler à la grève faute d'accord d'ici là. Il s'était toutefois montré plus souple en proposant dans la nuit aux constructeurs de poursuivre les négociations au-delà du délai prévu.

Le président du syndicat UAW Dennis Williams souhaitait obtenir la fin du système de salaires différenciés mis en place après la crise de l'automobile de 2009. Selon ce système les ouvriers nouvellement embauchés sont payés 16,50 dollars de l'heure tandis que les anciens ouvriers touchent 30 dollars de l'heure.

Le syndicat réclamait aussi des augmentations pour les ouvriers les plus anciens qui n'ont pas vu leurs salaires augmenter depuis 2006 et ont perdu environ 4% de leur pouvoir d'achat en raison de l'inflation.

L'UAW cherchait enfin à obtenir des constructeurs automobiles de Detroit qu'ils s'engagent à ralentir ou à mettre fin à leurs investissement dans des usines au Mexique, où Ford et General Motors ont annoncé cette année de nouveaux investissements.