Un cadre de l'équipementier automobile japonais Takata a été inculpé jeudi pour entente sur les prix de ceintures de sécurité aux États-Unis, où le groupe est déjà mis en cause pour ses airbags, a indiqué le ministère de la Justice.

Hiromu Usuda est la 50e personne inculpée dans cette vaste enquête des autorités américaines dans laquelle 32 entreprises, dont Takata, ont plaidé coupables et accepté de payer une amende totale de 2,4 milliards de dollars.

Entre 2005 et 2011, ce cadre du groupe nippon se serait illégalement entendu avec plusieurs constructeurs automobiles (Toyota, Honda, Nissan...) pour «fixer, stabiliser et maintenir» les prix des ceintures de sécurité installées dans des voitures produites et vendues notamment aux États-Unis, indique le ministère dans un communiqué.

«M. Usuda a participé directement à ces actions concertées et a dirigé, autorisé et permis la participation de ses subordonnés» à des réunions visant à s'entendre sur les prix, poursuit le communiqué.

Inculpé par un grand jury de Detroit (nord), Hiromu Usuda risque dix ans de prison.

Quatre autres cadres de Takata ont plaidé coupables dans cette affaire et ont été condamnés à des peines de prison, a rappelé le ministère.

Le groupe Takata est actuellement sur la sellette aux États-Unis pour ses airbags défectueux qui auraient provoqué de nombreux incidents et cinq décès.

Au moins 20 millions de voitures d'une douzaine de constructeurs, dont un grand nombre en Amérique du Nord, ont dû être rappelés à cause de ce défaut technique.