Ford Canada (F) a annoncé la création de 1000 emplois à son usine d'Oakville, en Ontario, d'ici la fin de l'année, afin de construire le nouveau Ford Edge 2015 pour le marché mondial.

Le géant de l'automobile a ajouté mercredi qu'il augmenterait aussi de 200 millions de dollars par année ses achats de pièces fabriquées au Canada, pour un total annuel de près de 4 milliards.

Ford se préparait depuis des mois à construire le nouveau Edge à Oakville, et ces véhicules devraient être exportés dans plus de 100 pays, soit davantage que les 60 pays initialement prévus.

L'usine construit également le Ford Flex, le Lincoln MKX et le Lincoln MKT.

«Ces investissements nous aident non seulement à répondre à la grande demande de produits fabriqués au Canada, mais aussi à créer de l'emploi», a déclaré la présidente et chef de la direction de Ford du Canada, Dianne Craig, dans un communiqué.

En 2013, Ford avait annoncé des investissements de 700 millions de dollars dans l'usine d'assemblage d'Oakville, incluant 70,9 millions versés par le gouvernement ontarien et 71,6 millions en provenance d'Ottawa. Mais l'annonce de ces investissements n'avait pas été accompagnée de la promesse de nouveaux emplois.

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, estime que l'annonce de mercredi est «un résultat direct» de l'investissement de son gouvernement.

«Cela renforce notre stratégie qui a plusieurs facettes, mais dont une partie consiste à travailler en partenariat avec des entreprises afin de les aider à faire les investissements qui leur permettront d'être concurrentielles», a-t-elle expliqué.

Les 1000 nouveaux emplois et les 300 autres créés l'an dernier porteront le nombre total d'employés de l'usine à plus de 4000 d'ici la fin de 2014. Ford possède également une usine de moteurs à Windsor, en Ontario, et emploie environ 6000 travailleurs au Canada.

Le président d'Unifor, Jerry Dias, a indiqué que le syndicat espérait maintenant que de nouveaux emplois seraient aussi créés à l'usine de Windsor.

«Plusieurs discussions sont en cours, donc nous attendons toujours la décision finale. Mais nous sommes évidemment optimistes», a-t-il déclaré lors d'un entretien.

Il croit que la convention collective actuelle - qui a fait passer de cinq à dix le nombre d'années requis pour que les nouveaux employés atteignent le plus haut échelon salarial - a contribué à la décision de Ford, mais seulement en partie.

«Je vous dirais, plus encore que les coûts de la main-d'oeuvre, c'est le fait que le dollar canadien se situe à environ 90 cents et qu'on prévoit qu'il reculera davantage», juge-t-il.

Un récent rapport de la Banque Scotia sur l'industrie mondiale de l'automobile indique que l'augmentation des ventes de véhicules aux États-Unis et la dépréciation du dollar canadien au cours des 18 derniers mois ont été bénéfiques au secteur des pièces automobiles au pays.