Les constructeurs automobiles ont connu un mois de juillet spectaculaire aux États-Unis, GM, Ford et Chrysler annonçant des ventes mensuelles record, à des niveaux remontant avant la crise financière et automobile.

Ces bons chiffres de ventes interviennent malgré des millions de rappels de véhicules à travers le monde par les grands constructeurs à cause d'airbags défectueux fabriqués par une filiale nord-américaine de l'équipementier japonais Takata.

Au total, 1,43 million de véhicules ont été écoulés en juillet tous constructeurs confondus, soit une progression de 9,1% sur un an après, selon des estimations vendredi du cabinet spécialisé Autodata.

Englué depuis février dans un scandale de rappels tardifs de véhicules associé à la mort de treize personnes, GM, le numéro un américain avec ses marques Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC semblait conserver la confiance de ses clients américains, ses ventes mensuelles bondissant de 9% sur un an.

Le constructeur a vendu 256 160 véhicules, soit son meilleur mois de juillet depuis 2007, s'est-il réjoui dans un communiqué. C'est néanmoins en dessous des attentes du site spécialisé Edmunds qui misait sur 258.966 véhicules.

GM se vante d'être le premier groupe automobile à avoir dépassé le million de véhicules vendus aux États-Unis depuis le début de l'année, à 1,04 million à fin juillet.

«Les ventes de véhicules SUV se sont envolées en juillet parce que la confiance des ménages américains en l'économie s'est améliorée beaucoup plus nettement qu'auparavant», a commenté le vice-président des ventes aux États-Unis, Kurt McNeil, cité dans le communiqué. «Citadines, compactes, monospaces, les ventes ont été solides dans tous les segments», a-t-il ajouté.

«Il est clair que les clients de GM  maintiennent leur confiance à la marque. Ils semblent impressionnés par le contenu des nouveaux modèles. Les mesures incitatives comme des rabais, des prix promotionnels jouent aussi un rôle pour les garder dans la famille Chevrolet», estime Jessica Caldwell, analyste chez Edmunds.com.

Pour tourner la page du scandale, GM applique une politique du risque zéro qui l'a fait rappeler environ 30 millions de véhicules depuis janvier pour différents problèmes mécaniques allant d'un défaut de l'essuie-glace au démarreur.

Le constructeur a par ailleurs annoncé vendredi qu'il allait commencer à recevoir vendredi les demandes d'indemnisations de victimes dans cette affaire.

Ford et Chrysler solides

Le deuxième constructeur américain, Ford, qui vient de tourner la page Alan Mulally, son sauveur, a vu ses ventes bondir de 10% sur un an à 212 236 véhicules vendus en juillet. C'est en dessous des 212 714 attendus par Edmunds.com.

«C'est le meilleur mois de juillet en huit ans», s'est réjoui le groupe automobile. Il crédite cette performance à la berline Ford Fusion qui a connu tout simplement son meilleur mois de vente (23.942 unités) depuis son lancement.

Ford indique également observer une forte demande pour ses nouveaux modèles comme la fourgonnette Transit Connect et le SUV de luxe, la Lincoln MKC.

Chrysler (groupe Fiat Chrysler) a salué, lui, de la plus belle des manières sa fusion avec Fiat, entérinée vendredi par les actionnaires du constructeur italien.

Les ventes ont bondi de 20% sur un an le mois dernier aux États-Unis, à 167 667 véhicules en juillet, contre 170 659 attendus. C'est le 52e mois d'augmentation d'affilée Comme depuis le début de l'année, les nouvelles immatriculations ont été tirées par les ventes des emblématiques véhicules utilitaires sportifs de la marque Jeep (+41%) et les pickups Ram (+14%).

Chez les constructeurs étrangers, le japonais Toyota, premier groupe automobile mondial, a écoulé 215 802 véhicules en hausse de 7,3% sur un an, mais moins que prévu (217 314).

Son compatriote Nissan a vendu pour sa part 121 452 véhicules en juillet, en hausse de 11,4%, grâce à sa gamme de luxe Infiniti. C'est là aussi moins que les 123 653 attendus par Edmunds.com.