Le japonais Nissan Motor a annoncé vendredi qu'il allait lancer une production de voitures en Birmanie, au moment où les constructeurs automobiles convoitent le marché d'un pays qui s'ouvre après un demi-siècle de dictature militaire.

Nissan a précisé dans un communiqué que son partenaire malaisien Tan Chong Motors allait construire le plus grand site de construction automobile en Birmanie.

La nouvelle usine doit ouvrir en 2015 dans la région de Bago et produire des Nissan Sunny. Avec 300 employés, elle pourra assembler plus de 10 000 véhicules par an.

Les termes financiers du partenariat et le montant des investissements n'ont pas été précisés.

Ce projet est «une étape clé dans notre plan de croissance mondial», a déclaré le PDG de Nissan Carlos Ghosn.

«Nous sommes confiants dans le fait que la Birmanie sera un moteur économique important pour la région et nous sommes déterminés à aider à développer son industrie automobile», a-t-il ajouté.

Depuis la dissolution de la junte en mars 2011 et les réformes entamées par le nouveau gouvernement, la plupart des sanctions occidentales ont été levées et les investisseurs étrangers se pressent dans le pays, l'un des plus pauvres du monde.

Et les constructeurs automobiles ne sont pas en reste. Le japonais Suzuki avait annoncé en février la reprise de sa production et l'américain Ford prévoit d'ouvrir un showroom à Rangoun d'ici à la fin de l'année.

Sous la junte, acheter une voiture était hors de portée de la plupart des Birmans, en raison de prix élevés liés notamment à des taxes d'importation très élevées, mais les récents changements ont conduit à une augmentation de la demande de véhicules.