Au titre de PDG de Nissan, Carlos Ghosn a touché 988 millions de yens (10,6 millions de dollars CAN) d'émoluments durant l'année d'avril 2012 à mars 2013, soit plus de cinq fois plus que son homologue de Toyota.

M. Ghosn a révélé sa rétribution durant l'assemblée générale des actionnaires qui se tenait mardi.

Le montant perçu est pour ainsi dire identique (en yens) à celui empoché l'année précédente, mais entre temps le patron de Toyota, Akio Toyoda, n'a pas rattrapé son retard, il a juste réduit un peu l'écart.

Salaire, primes et dividendes compris, l'héritier de la famille fondatrice Toyoda a reçu 184 millions de yens (2 millions CAN), contre 136 millions un an plus tôt. M. Ghosn touchait alors sept fois plus que M. Toyoda.

Dans un univers concurrentiel tel que celui de la construction d'automobiles, «les entreprises doivent employer et conserver des dirigeants de haut niveau», avait déclaré l'an passé M. Ghosn pour justifier sa rétribution conséquente. Un bon salaire, tel est selon lui le prix à payer pour avoir les meilleurs patrons.

Les sommes qu'il touche chez Nissan sont encore bien inférieures à celles de nombre d'autres PDG de sociétés étrangères, arguent ses défenseurs.

Les 988 millions de yens perçus chez Nissan font probablement de M. Ghosn le PDG le mieux payé du Japon.

Par ailleurs mardi, durant l'assemblée générale de Nissan, les actionnaires ont reconduit M. Ghosn dans ses fonctions pour deux ans, de même que tous les autres membres du conseil d'administration dont le mandat arrivait à terme.

M. Ghosn s'est montré optimiste pour Nissan, réitérant l'objectif de vendre 5,3 millions de véhicules cette année comptable, soit 7,8% de plus qu'un an plus tôt.