Le premier constructeur automobile américain, General Motors (GM) (GM), a vu son bénéfice reculer de 12% au troisième trimestre à cause d'un ralentissement en Amérique du Nord et surtout de lourdes pertes en Europe, mais a malgré tout largement dépassé les attentes de Wall Street.

Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 1,5 milliard de dollars. Par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 93 cents alors que les analystes tablaient sur 60 cents seulement.

Au deuxième trimestre, GM avait vu son bénéfice chuter plus fortement, de 40%, à 1,5 milliard de dollars.

Le chiffre d'affaires a progressé de 2,4% à 37,6 milliards de dollars entre juillet et septembre, également nettement supérieur aux 35,7 milliards de dollars attendus.

L'action bondissait de 4,5% à 24,34$ vers 10h dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle.

Mardi, le numéro deux du secteur aux États-Unis, Ford, avait publié un bénéfice de 1,6 milliard de dollars, stable sur un an, également tiré par l'Amérique du Nord et freiné par l'Europe.

«GM a eu un trimestre robuste parce que nos clients autour du monde aiment nos nouveaux véhicules», a commenté le PDG Dan Akerson, cité dans le communiqué, ajoutant que groupe s'occupait aussi de difficultés telles que les retraites et l'Europe.

Le groupe a indiqué qu'il s'attendait à une perte de 1,5 à 1,8 milliard de dollars sur le Vieux Continent cette année, «selon le niveau de restructuration au quatrième trimestre».

Au cours du trimestre sous revue, le groupe a perdu 500 millions de dollars contre 300 millions un an plus tôt en Europe.

GM espère parvenir à un accord avec les syndicats de sa division Opel/Vauxhall cet automne qui permettrait des mesures de réduction de sa capacité en Europe.

Les résultats du troisième trimestre ont été tirés par l'Amérique du Nord où le groupe a enregistré 1,8 milliard de dollars de bénéfices, même si cela marque un ralentissement par rapport aux 2,2 milliards de dollars générés un an plus tôt.

«Bien que nous ayons toujours beaucoup de travail, particulièrement en Europe, il est encourageant de voir nos résultats refléter la discipline que nous établissons dans l'ensemble de nos activités», a-t-il ajouté.

Le bénéfice d'exploitation ajusté des activités en Asie s'est élevé à 700 millions de dollars contre 400 millions il y a un an. En Amérique du Sud, GM a généré 1 million de dollars contre un résultat nul il y a un an.

GM Financial a engendré 200 millions de dollars de bénéfice d'exploitation ajusté, en légère hausse sur un an.

Pour le quatrième trimestre le constructeur se contente de dire que ses résultats suivront «les tendances saisonnières habituelles avec des résultats estimés semblables ou légèrement meilleurs qu'un an plus tôt».

GM a par ailleurs indiqué qu'environ «30% des retraités salariés du groupe» avaient accepté son offre de recevoir le reste de leur indemnités de retraite en une seule fois, et non pas en versements réguliers.

Cette mesure et le transfert à l'assureur Prudential Financial de la gestion des indemnités retraites des autres salariés du groupe, déjà annoncé également, va lui permettre d'économiser quelque 29 milliards de dollars.

GM supprimera 2600 emplois en Europe en 2012 



GM a en outre annoncé mercredi qu'il supprimerait 2600 emplois au total en 2012 en Europe, en majorité sous forme de départs en retraite ou de départs négociés.

Sur ce total, quelque 2300 personnes ont déjà quitté la division européenne du groupe depuis le début de l'année, a précisé un porte-parole du groupe, qui a vu son bénéfice du troisième trimestre baisser de 12% sur un an, notamment à cause de lourdes pertes en Europe.

Des suppressions d'emplois supplémentaires interviendront en 2013, a indiqué le directeur de la région Europe, Steve Girsky, lors d'une conférence avec les analystes après la publication des résultats trimestriels du groupe.

Le constructeur automobile prévoit encore «davantage de réduction des effectifs en Europe en fonction de la demande», a-t-il déclaré.

«Nous préférons agir avant et annoncer après», a-t-il ajouté, pour expliquer cette annonce de réductions d'emplois déjà majoritairement effectives ou négociées.