Les ventes mondiales de véhicules ont connu un rebond en mai, surtout grâce à celles relevées en Amérique du Nord et en Asie, même si elles ne semblent pas avoir atteint un plancher en Europe occidentale et qu'elles ont été modérées en Amérique latine.

Une étude à cet effet que publie mardi la Banque Scotia précise que l'industrie de l'automobile a été un moteur de la croissance en Amérique du Nord pendant la première moitié de 2012. Puisque les stocks sont revenus à des niveaux normaux, les activités des usines de montages vont toutefois ralentir de juillet à septembre.

La production de véhicules aux États-Unis a grimpé à un nombre annualisé de 10,3 millions d'unités dans les premiers mois de 2012, ce qui est le plus haut niveau depuis la fin de 2007.

Cependant, l'économiste principal à la Banque Scotia, Carlos Gomes, estime que l'accalmie estivale aura l'impact négatif le plus important sur l'activité économique des États-Unis depuis le début de 2009, alors que l'économie mondiale était encore en chute libre.

Au Canada, le déclin du troisième trimestre dans la production de véhicules sera plus modeste car il sera amorti par la hausse de la production du CR-V de Honda à Alliston, en Ontario. L'activité au Canada a été plus importante que prévu en mai, les achats ayant affiché des gains à deux chiffres en raison d'incitatifs améliorés proposés aux Canadiens.

Quant aux usines du Mexique, elles devraient produire plus car les constructeurs japonais continuent d'y agrandir leurs installations.

Malgré le ralentissement temporaire de l'industrie, les données fondamentales indiquent d'autres gains en matière de ventes et de production de véhicules. En particulier, les principaux indicateurs du secteur de l'automobile aux États-Unis laissent entrevoir des gains constants pendant une période prolongée.