Le fabricant américain de pneumatiques Goodyear est repassé dans le rouge au premier trimestre, plombé par des charges exceptionnelles et un environnement économique difficile qui va également faire reculer ses ventes sur l'ensemble de l'année, a-t-il annoncé vendredi.

Le groupe a accusé entre janvier et fin mars une perte nette de 11 millions de dollars, à comparer à un bénéfice de 103 millions sur la même période un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, dont une lourde charge de refinancement, le groupe affiche toutefois un bénéfice de 34 cents par action, très au-delà des 7 cents qu'attendaient les analystes.

Le chiffre d'affaires a progressé de 2% pour atteindre 5,5 milliards de dollars, un niveau que le groupe qualifie de «record» mais qui est une déception pour le marché, qui espérait le voir grimper jusqu'à 5,83 milliards.

Les volumes vendus ont reculé en revanche de 8% à 48 millions d'unités, reflétant «une demande faible sur beaucoup de marchés».

Goodyear invoque dans son communiqué un rythme de croissance dans le secteur mondial des pneumatiques «plus lent que prévu précédemment en raison de la faiblesse économique persistante sur plusieurs marchés» et prévient qu'en conséquence, le volume de ses ventes annuelles devrait être en baisse de 2%.

Son PDG, Richard Kramer, se dit malgré tout «content» des résultats, et notamment d'un «résultat opérationnel solide».

«Notre équipe a enregistré ces résultats en étant confrontée à un environnement difficile et des coûts élevés des matières premières», a-t-il souligné.

Le groupe a enregistré «des résultats favorables en Amérique du Nord, en dépit d'un environnement économique faible», a-t-il souligné. Mais «comme prévu, les résultats de l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique ont été affectés par des conditions économiques faibles, qui restent incertaines, et un hiver chaud».