L'agence de sécurité routière américaine (NHTSA) a indiqué lundi dans un communiqué le lancement d'une nouvelle enquête sur le constructeur japonais Toyota, pour savoir s'il a communiqué à temps sur un rappel datant de 2005.

La NHTSA veut savoir si, en 2005, Toyota l'a prévenue d'un problème de biellette de direction -une pièce essentielle du mécanisme de direction d'un véhicule- dans les cinq jours réglementaires après en avoir pris connaissance, explique-t-elle dans son communiqué.

En 2004, Toyota a lancé un rappel au Japon pour des camions Hilux ayant un problème de biellettes qui s'abimaient, se fissuraient voire se cassaient, entraînant des pertes de direction du véhicule.

Le constructeur avait alors dit à la NHTSA que ce problème ne concernait que des véhicules au Japon et qu'il n'avait pas eu vent de problèmes similaires en sol américain.

Mais un an plus tard, Toyota avait informé la NHTSA que le défaut de biellette de direction était présent sur plusieurs modèles vendus aux États-Unis, et avait lancé un rappel.

«Vendredi dernier, la NHTSA a appris qu'un certain nombre de plaintes avaient été déposées aux États-Unis par des consommateurs américains avant le rappel des Hilux en 2004 au Japon», indique l'agence, qui a par conséquent «décidé d'ouvrir une enquête pour savoir si Toyota avait rempli son obligation légale de mener des rappels prompts de véhicules défectueux aux États-Unis.

Le constructeur japonais a rappelé depuis l'automne environ 10 millions de véhicules dans le monde dont la majorité aux États-Unis, en raison de divers problèmes techniques, principalement des accélérations involontaires.

Le ministre américain des Transports Ray LaHood, en visite au siège du constructeur au Japon, a prévenu lundi que Washington ne baisserait pas la garde tant que Toyota n'aurait pas amélioré la sécurité de ses véhicules, sans exclure de nouvelles amendes à l'encontre du constructeur japonais.

En avril, Toyota avait accepté de payer une amende record de 16,4 millions de dollars aux États-Unis pour avoir dissimulé son problème d'accélérateurs pendant au moins quatre mois.

Interrogé lundi sur la possibilité de nouvelles amendes à l'encontre du constructeur, M. LaHood a répondu: «Nous allons étudier tous les documents que nous avons reçus», soit quelque 500 000 pages, nous prendrons notre décision après».