Le ministre japonais des Transports, Seiji Maehara, a critiqué vendredi la «valse-hésitation» du PDG de Toyota, Akio Toyoda, au sujet de son témoignage devant le Congrès des États-Unis.

«Il est regrettable qu'il y ait eu une valse-hésitation et qu'il ait pu affirmer qu'il n'irait pas» devant le Congrès», a déclaré M. Maehara à la presse.

 

M. Toyoda avait initialement déclaré qu'il se rendrait aux États-Unis la semaine dernière pour redorer le blason du constructeur automobile nippon qui a dû rappeler quelque 8,7 millions de voitures défectueuses dans le monde. Il avait ensuite reporté son voyage à début mars, invoquant les chutes de neige à Washington, et affirmé qu'il raterait une réunion organisée le 24 février par une commission de la Chambre des représentants américaine sur les problèmes de Toyota. Finalement, le PDG du groupe automobile a changé d'avis vendredi et déclaré qu'il irait témoigner devant cette commission, après y avoir été formellement invité.

 

«C'est une bonne chose qu'il aille témoigner. Je n'ai cessé de dire au président Toyoda qu'il devrait aller en Amérique sans hésiter et offrir ses explications s'il était invité au Congrès», a commenté le ministre nippon des Transports.

 

Le ministre des Affaires étrangères Katsuya Okada a pour sa part indiqué que le gouvernement japonais assisterait M. Toyoda lors de son voyage à Washington. «Je pense qu'il y a des choses que le gouvernement peut faire pour soutenir Toyota par les canaux diplomatiques», a déclaré le chef de la diplomatie, s'adressant à la presse.

 

La commission de la Surveillance et de la réforme du gouvernement de la Chambre des représentants, qui a invité M. Toyoda, a également cité à comparaître l'ancien avocat de Toyota, Dimitrios Biller, qui a publiquement accusé le constructeur d'avoir caché et détruit des preuves sur les défauts techniques de ses véhicules.