Le Canada s'est dit «ouvert» lundi sur une possibilité de céder à Chrysler sa part de 1,7% que le gouvernement fédéral et la province de l'Ontario détiennent dans le capital du constructeur automobile.

«Nous sommes certainement ouverts à cela», a déclaré le ministre des Finances Jim Flaherty, tout en précisant que le Canada «examinerait la proposition avant de prendre une décision».

«Nous devons chercher à obtenir un bon prix», a-t-il souligné.

M. Flaherty a fait cette déclaration à Toronto, en présence du patron de Chrysler Sergio Marchionne, qui venait de remercier le gouvernement canadien d'être venu à la rescousse du groupe, avec des crédits conséquents, lors de la crise de 2009.

«Nous serions tout à fait intéressés par le rachat de la part du Canada, mais cela reste entièrement à la discrétion du gouvernement du Canada et de la province de l'Ontario», a indiqué M. Marchionne.

Il a relevé que si Chrysler avait une option légale de rachat des parts du gouvernement des États-Unis, il n'en était pas de même pour celles du Canada.

Vendredi, Fiat a annoncé son intention de monter à 57% du capital de l'américain Chrysler d'ici 2011.

Le groupe a communiqué au Département du Trésor américain sa volonté d'exercer son option d'achat pour la participation détenue par ce dernier dans Chrysler, correspondant à 6% du capital.

Le prix sera évalué entre Fiat et le Département du Trésor américain d'ici à une dizaine de jours.

Le remboursement des prêts aux gouvernements américain et canadien de la part de Chrysler avait ouvert la voie mardi à Fiat pour monter ultérieurement dans le capital de son partenaire américain, dont il détient 30%.